Une tulipe un beau matin du mois de mai délaissa son jardin où elle s’ennuyait ferme
A écouter les ragots des anciennes, notamment les marguerites ces vieilles demoiselles
Hypocrites, oh les roses si jolies étaient aussi très médisantes et les autres fleurs se jalousaient tellement, le matin c’était à qui défroisserait sa robe le plus rapidement il fallait être au top
Coiffée, maquillée lorsque les visiteurs viendraient les admirer.
La tulipe s’en alla sans faire d’adieux, elle marcha des heures durant ne croisant personne
Ou si peu quelques fourmis la suivait depuis un moment, la tulipe se nommait REZIA
Elle eut soif et but l’eau d’une source qui lui demanda ce qu’elle faisait dans cette région pauvre et désertique, je me suis enfuie répondit REZIA je désire être libre je veux gagner le royaume des fleurs où règne la liberté la source lui sourit viens monte sur ce petit caillou il te servira de barque je t’emmènerai dans ce pays lointain seule tu n’y arrivera jamais
D’accord répondit la tulipe, la source se nommait PENELOPE elle lui offrit des graines à manger et lui donna à boire, le petit caillou était espiègle il riait et s’ébrouait constamment mouillant REZIA qui n’appréciait pas trop je vais te gifler (il se nommait) ANOT si tu continue …
ANOT continua, soudain un rocher vieux de cent ans se dressa devant lui et lui fit un brin de morale n’as-tu pas honte petit caillou de manquer de politesse envers cette gentille demoiselle ? Le vieux rocher présenta ses hommages à REZIA qui le remercia de sa bonté
ANOT se montra plus courtois et le voyage continua sans incident enfin PENELOPE
Pointa son doigt mouillé vers un jardin merveilleux ,je vais te présenter à la fée ASTRID .Quelques gouttes d’eau s’en allèrent quérir la princesse cette dernière alla à la rencontre de la source, PENELOPE expliqua le cheminement de la petite tulipe à fée, ASTRID fut tellement touchée par le courage de REZIA qu’elle accepta d’emblée son entrée dans le royaume des fleurs, la source pleura en embrassant la petite tulipe nous nous reverrons je passe régulièrement par ici lui dit-elle ,ASTRID prit REZIA par la main,alors les portes dorées s’ouvrirent devant elles toutes les fleurs vinrent embrasser la nouvelle venue, la petite tulipe était enfin libre.
Raymonde verney