Dites-moi, beaux messieurs

Mettre la tête sous son aile comme l’autruche,

Faire mine d’ignorer que l’attente est un crime,

Faire autant de discours que ballons de baudruche

Dites-moi beaux messieurs à quoi tout cela rime ?

Pourrez-vous regarder les victimes futures

De vos inspirations, de votre impéritie ?

La vie de la planète compte ses meurtrissures,

Et les enfants qu’elle porte sont déjà en sursis.

Tant de poignées de mains, d’hypocrites courbettes

De cocktails en dîners, de négociations,

A faire semblant de croire qu’on a l’idée en tête

De préserver la terre avant l’expiration.

Pourrez-vous soutenir les reproches de l’Histoire

Pour vos hésitations et pour vos inepties ?

Aux temps civilisés nous voulions tous y croire :

Il faut parfois entendre la voix des plus petits.

Ho ! Douce et lente nuit tes rêves sont trahis

Les ogres gras se goinfrent, font la couche d’ozone,

S’inventent l’indulgence s’endorment sans souci ;

Je sais que tu trembles quand l’univers frissonne.

Pourrez –vous moissonner le pain béni des hommes,

Partager le labeur et vivre en harmonie ?

Demain, si le présent maintenant déraisonne,

La plaine en ces saisons s’épuisera sans un cri.

Pierre WATTEBLED- le 18 décembre 2009

Aux travers de tes mots que j'affectionne et de la forme très agréable de ce poème, toute la problématique de ce que l'Humain décidera ou acceptera de faire de son Futur et de cette planète dont nous ne sommes que locataire... Y'a pourtant tant de belles choses à léguer aux générations futures. Faudra juste un soupçon d'intelligence et de lucidité, mais l'auront-ils ? ou l'aurons-nous ?

Amitié et craintes partagées

Le gardien

Un thème sur lequel je pourrais longtemps débattre.
Je pense que la grande majorité de l'humanité est bien trop égoïste pour réagir ou bouger. Je pense qu'un petit geste peut faire avancer, bien sûr, je conçois qu'on ne peut pas tout changer du jour au lendemain mais quand on sait que certains ne prennent même pas la peine de trier leurs déchets et d'autres balancent encore par les fenêtres des voitures, ça me révolte !
Alors comme il faut taxer, on sait déjà qui seront les premiers à payer mais qui seront les premiers à agir... ?
Je vais m'arrêter là car sinon je vais partir dans un discours interminable et sûrement ennuyeux ! (rires).
En tout cas, tu as raison d'en parler !
Bisous !
...Amelie...

Voyez-vous, je me disais que ce débat n'était pas prés de s'arrêter. Tel un dogme religieux indiscutable. Il y a semble -t-il la part de l'homme et le processus de destruction naturelles de l'univers. La nature s'impose au final: elle expose, tremble, se reconstruit dans le chaos. Sous d'autres formes, j'imagine que nos ancêtres lointains en avaient bien subies.
Voilà pour ce soir. Je finis de manière abrupt, zmid je suis un peu vidé