Tu es visage étrange
Quand ton sourire semble autrement.
Noir, dans ta beauté d´être ange,
Un œil dit vrai et l´autre ment .
D´argent ,ton aile est mère veillant
Au seuil du val fleuri des saints,
Dans cet accueil émerveillant
Immaculé à grands desseins.
Non ! Je ne sais, vois-tu, pas lire
En l´éternel mais je pressens .
J´écoute, je te crois palir .
Est-il urgence, besoin pressant,
A l´âme de s´ouvrir à Dieu,
Et qu´elle lui doive révérence,
Triste complainte, chant d´ adieu
Aux doux démons du rêve errance ?
Ange gardien, sais tu peut-être
Qu´on se porte en des espérances
Qui sont rarement ce qu´on peut être,
Puis on chute en désespérance.
On voudrait, doute, on ose un si,
Mais l´autre on ne peut pas s´y fier
Le songe s´étiole, c´est bien ainsi
Que meurt le voeu de pacifier.
A ce précis lieu où j´enviais
L´arrêt dans ma course d´effroi
Tu me viens au gel de janvier.
Va l´ange et Laisse-moi j´ai froid !
Je vais tenir, jusqu´à plus d´heure,
Blotti à l´âtre des espoirs,
Le tisonnier de ma pudeur
Que s´embrasent mes desespoirs.
Tadamadon