Mis en son lin, seul, il semble tenir
Un brin fleuri, obole à la terre
Qui en son sein s´en voulut retenir
Le flou de Brest et de son tonnerre
Quand il pesta laide fiêvre jaune
Aux heures où il vit tomber les hommes,
Des enfants, main tendue, aumône,
Mille femmes vues en ses sommes.
Son pont de bateau, terre d´asile,
Valut bien ces lieux où il posa pied,
Marin étant homme qui s´éxile
Aux embruns d´un long rêve qui lui sied.
Il en aura vu de ces goélands
A l´ample vol qui va aux Hélènes
Belles hétaires aux chants lancinants
Que les gens aux ports crurent sirènes.
Il dort serein, sous larmes en écueil
De ceux qui se devront offrir un corps
A la grâce d´une mer pour accueil,
Bleu tombeau d´un marin gisant là, mort.
C´est en un coin de la simple oraison
Qu´un plein soleil aux formes d´ostie,
Veillant auréolé sur l´horizon,
Flambe et c´est l´univers qui prie.
Tadamadon