La mort d´un tambour

Le monde s´habille parfois de ces ombres
Qui mènent les hommes vers des heures sombres,
Les nuages au ciel semblant âmes bannies,
Noires, envolées, sans être bénies.

Des corps sans vie jonchent du vivant le regret
De n´être pas tombés, que put réintégrer
Un gosse le logis où une mère aimante,
Pieuse, est aux prières à genoux et tremblante.

« Je te tue ennemi, ainsi va mon devoir,
Et pourtant j´en ai mal… Si j´avais pu savoir ! »
Il est souvent des peines plus lourdes à traîner
Que tout cet attirail fait pour assassiner.

« Va là-haut dire à Dieu qu´aux cieux il soit beau temps
Qu´au moins tu sois tombé un beau jour de printemps ! »
Aux pâquerettes il dort en la plaine sanglante
Et encor mère aimante qui supplie tremblante.

Tadamadon

Bonsoir Kendor
Merci de cette belle lecture que tu nous offres
Amicalement
Allaoua

Ironie et amertume dans ce cri contre l'absurdité de la guerre. Contre la bétise humaine qui pousse à envoyer des hommes se battre, contres d'autres hommes, souvent de très jeunes hommes, ennemis désignés dans un conflit qui n'est pas vraiment le leur. Pour défendre quoi ? Qui ? Ces soldats qui avaient d'autres choses a faire, à rever, à batir, peut-être même à rencontrer au cours d'un plaisir de voyage, rencontrer un de ceux-là, qu'il aura du tuer... et pendant ce temps les mères pleurent et prient peut-être un dieu que s'il avait eu du coeur aurait empêché cet état de fait. Très beau, comme toujours ! :fleurs:

Et ça ne lui sert jamais de leçon...
L'homme pleure les massacres du passé, mais donnez lui une bonne raison et il remet ça.

Kendor, tu peux continuer à semer des poèmes plus éloquents les uns que les autres avant que plus une mère n'ait à pleurer son fils...

Mais j'aime ta contribution

L'Homme est un loup pour l'Homme et la guerre en est une de ses plus sombre façette...

Bise mon kendoritos...

Alodis a raison, continues !!!

Alan

Les époques changent....les guerres aussi....plus modernes...parfois moins de corps à corps....tout juste si on voit "l'ennemi"....et puis peu importent victimes civiles ou militaires...Ce qui ne change pas c'est les larmes des mères (et des pères), c'est la barbarie propre à l'homme..de tuer pour du fric, pour un dieu, pour une couleur de peau, un bout de terre...et parfois même tuer pour tuer

Un p'tit tambour qui m'a fait m'envoler vers une chanson de mon enfance....j'aime la fluidité de tes mots et la façon dont tu as su rendre "vivant" ce texte là
bisous Kendor

Merci à vous pour ces chatoyants commentaires, Je plains surtout ceux qui sont chargés de tuer sans jamais vraiment l´avoir voulu car ceux qui les mettent en charge de la tâche s´en contrefichent et bien sûr, au bout, toujours l´espoir ci et là d´une femme qui donna la vie et se la voit reprendre par l´absurde.
- Dad Allaoua, ton amitié poétique me va au coeur
- Ninon, comme toujours au fait de la plume qui pense sur le vif, sans tricherie comme j´aime avec un coeur qui ne tolère pas le compromis et j´apprécie à juste valeur.
- Alodis, sois bien sûre que je n´aurai de cesse car c´est la raison qui se doit de nous mener, les moulins a vent je connais, coups d´épée dans lé au me sont coutume mais, teigne de moi, j´insisterai et encore jusqu´à ce satané dernier du souffle qui me mène.
- Non Al l´homme est l´homme juste qu´il y a celui qui se balade avec sa minuscule et celui qui fait offrande à ceux-là de sa majuscule (enfin, pas l´homme, voyons large, l´être me semble plus juste).
- Dyane, pas chanson de ton enfance voyons ! (si je pense à Nana Mouskouri) Chanson intemporelle, puis rien ne change alors changeons tout ! Tes bisous sont cette gourde qui me feront marcher et encore alors slurp et.... Bon je boirai avec raison !

A vous et eux malgré tout :

kendor a écrit:

- Non Al l´homme est l´homme juste qu´il y a celui qui se balade avec sa minuscule et celui qui fait offrande à ceux-là de sa majuscule (enfin, pas l´homme, voyons large, l´être me semble plus juste).

Je suis bien d'accord avec ça mon kendoritos !

Ravis de voir ta bouille mon briguant !

Une plaidoirie contre la guerre qui me fait penser à la chanson de Boris Vian: Le Déserteur;

Le fait de tuer sur commande doit être si difficile à accomplir, car il faut être motivé par une passion pour franchir ce pas vers l'irréparable...
Surtout quand les soldats de part et d'autre ressentent les mêmes émotions, dans les tranchées pour fêter un Noël, les soldats allemands et français se sont regroupés en simples êtres humains.

Les guerres ne devraient pas exister, les présidents et autres responsables devraient être enfermés dans une pièce et que le plus fort gagne donc la guerre...mais ceci est une utopie, il y a beaucoup trop d'enjeux financiers, de fortunes personnelles, d'égo surdimensionnés pour obtenir une vie ou il y aurait le respect de la vie d'autrui.

Bon, j'arrête là mes élucubrations et je te dis Bravo Kendor pour ce texte superbe.

Ce texte me donne froid par sa profondeur glaciale et sensible.
J'ai beaucoup aimé les images qu'apportent ton poème particulièrement fort.
Bisous.

Merci Kendor pour ce poème triste, mais beau.