Il est parti, je ne sais pas où ?
Il est parti, je ne sais pas où ?
J’ai vu seulement ses joues
Devenir pâles, ses lèvres
Ouvertes dévoilaient la fièvre
Ardente changeant sa brillance
Par des horribles grimaces.
Yeux fixés sur le plafond,
Avec des soupirs profonds
Il exprimait les regrets de la vie
Et pensait soudain à ses amis,
Dans le noir et le silence
Il dissimilait son angoisse.
En voyant son corps s’affaiblir
Il voulait vite en finir,
Son regard lorgnait nos visages
On n’ignorait le message
En comprenant que sa mémoire
Fût devenue un trou noir.
Sage il avait vécu, cendre
Il est devenu, poussière
Il est dispersé dans la nature,
Accompagné d’un lied obscur
Qu’on chantait dans les cieux
Pour faire souvent les adieux.
Dad Allaoua