Un délicieux silence se promène en les lieux
Même le vent se tait en cet instant étrange
Où dans le cloître vont, dévouées aux cieux,
Ces nonnes toutes blanches portant regard de l´ange.
Alentour tout est pur, propre, presque intangible,
Les arbres posés là gardiens du sanctuaire
Ont la grâce de ce qui touche à l´invisible
Tant ils paraissent là n´être qu´à la prière.
Se rompt parfois le charme quand rappelle au couvent
Un carillon de cloches les vêpres et matines
Ou qu´à l´aube naissante chante l´ engoulevent
Aux pieuses bonnes sœurs sa douce sonatine.
Je pourrais, je le sais, croire enfin au miracle
Du bon dieu créateur, paisible et triomphant
En ce doux paradis de femmes à l´oracle
Mais il ne m´est d´Eden où il n´est pas d´enfant.
Tadamadon