Ainsi va ta vie vers sa mort

Ainsi va ta vie vers sa mort
Alors, je reste prés de toi
A craindre la nuit sans ressort
Qui, te prenant, me brisera.

Je n’ai de cesse de t’aimer
En retenant chaque seconde
L’émotion, la félicité :
L’onde du plaisir qui m’inonde.

Je hais la douleur qui te mord
Sournoisement dans le secret
Elle te dévore sans effort
Bientôt tu vas dégringoler.

Je n’ai de cesse de regarder
Cette profondeur dans tes yeux
La fièvre qui vient s’y loger
M’annonçant des jours pernicieux.

Je supplie Dieu, bien qu’il ait tort,
De toujours faire la sourde oreille
Te vouant à ce triste sort
Qui te conduit au long Sommeil.

Ainsi va ta vie vers sa mort
Alors, je serai toujours là
A vaincre la nuit sans ressorts
Qui te prenant me brisera.


Pierre WATTEBLED – le 24 septembre 2010





ps: inspiré par un accompagnement.

Des mots si bouleversants, face à la maladie même l'amour est impuissant à empêcher de souffrir.
je voudrais adoucir votre peine et ne trouve de mots suffisamment forts pour conjurer ce malheur.
Avec toute mon amitié.

Merci. je n'ai pas écrit ce poème pour moi-même, plutôt par rapport à un évènement rencontré qui m'a questinné.
Cordialement.

Pierre WATTEBLEd

La tristesse de ce poème n'a pas dimunié la beauté des vers
Merci du partage
Amitiés
Allaoua

Tout fut dit de l'allégresse comme de la tristesse dans le premier cri de l'univers. Fut-il celui d'un loup, le brame d'un cerf, celui d'une mère qui enfante, d'un combattant, d'un agonisant...Il les contenait tous: il était l'expression de la vie à l'état brut, impressionnant, peut-être effroyable, ent ous les cas émouvant.
La poésie est ce cri de l'âme dans une expression primale . Alors j'écoute en moi, je ressens, je l'écris. Tout ce qui était informe accepte ce rendez-vous d'amour avec les mots qui lui donneront forme.
Ils parlent de la vie avec ses épisodes trés contrastés , passant de l'ombre à la lumière, de la joie à la tristesse.
Merci de m'avoir lu et commenté.
Cordialement.

Pierre