SANS ME RETOURNER...

SANS ME RETOURNER…

Sans me retourner
Je pleurerai doucement
Aux chemins dévastés
Qui reçoivent les amants
Sans les redouter
J’allongerai mon pas
Pour ne plus revenir
Pour ne plus me mentir
J’accepterai enfin
Le manque et la faim
J’avancerai encore
En oubliant ton corps.

Car je sais maintenant
Où réside le vent
Et ses caresses vides
Dans ce balancement
Qui transporte le temps.
J’ose espérer pourtant
Qu’il balaie mes tourments.
On se barre, se sépare
Il est toujours trop tard
On se livre au hasard
Prenant la liberté
Tel un coup de poignard.

Dis, qu’aurions dû faire
Pour éviter l’enfer ?
Il n’est plus l’heure de plaire
Nous avons trop souffert ;
Oublié de nous voir
De remplir nos devoirs ;
Quand nous tendions les bras
Comme d’affreux revenants
Qui effraient les enfants ;
C’était pour assouvir
L’essentiel désir.

Au jardin d’illusions
Nos cœurs contusionnés
Dénués de passion
Se sont abandonnés
Comment aurions-nous pu
Taire la vérité
Le chêne avait perdu
Tout de sa majesté
Les roses flétrissaient
Où l’amour s’effaçait.
On s’est dit à demain
A demain ou jamais…

Sans me retourner
Je pleurerai doucement
Aux chemins dévastés
Qui reçoivent les amants…
Sans les redouter
J’allongerai mon pas…
Pour ne plus revenir
Pour ne plus me mentir
J’accepterai enfin
Le manque et la faim
De m’offrir un festin
Loin, loin, plus loin, très loin.

Pierre WATTEBLED- le 15 février 2011

De superbes mots pour un terrible constat...Les questions se sont posées trop tard, voire pas du tout....
Dis, qu’aurions dû faire
Pour éviter l’enfer ?
Parler sans doute, se dire ce qui fait mal parfois....Comprendre, sauver ou accepter un amour qui se meurt...
J'ai lu la dernière strophe en ayant une magnifique et douleureuse image....Qui sait...au bout du chemin....
Car la vie continue...
Bisous Monsieur

superbe !

et si triste

comme Dyane je fais un bisou

Je prends les bisous. Rassurez-vous, il s'agit là encore d'une fiction, j'endosse des situations réelles dont d'autres souffrent à quelques mètres de moi.
Nous avons tous en nous ce sentiment de la rupture qui préside à toute destinée. Sa répétion nous construit ou nous brise.
Beaucoup de mes textes en seront imprégnés, c'est d'actualité. Une question d'empathie.
Amitiés...et bises.

Pierre

Cieldebrune a écrit:

superbe !

et si triste

comme Dyane je fais un bisou

Merci, ma payse du Pas de Calais. Tu es gentille.
Pierre

Belle lecture Pierre, c'est toujours pour moi un plaisir de te lire tu sais !!! À bientôt

Envolée de bisou pour toi !

Romance a écrit:

Belle lecture Pierre, c'est toujours pour moi un plaisir de te lire tu sais !!! À bientôt

Envolée de bisou pour toi !

Et pour moi de lire tes commentaires.
Amicalement.

Pierre