Dyane Modératrice
Nombre de messages : 3922 Localisation : Le Pays des Ducs de Bourgogne Loisirs : Poésie-photo-tir à l'arc-danse-sculpture-tout ce qui touche à la nature et au partage Date d'inscription : 05/10/2008
| Sujet: Certe, elle n'était pas femme et charmante en vain (Victor Hugo) Ven 27 Mai - 16:45 | |
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Certe, elle n'était pas femme et charmante en vain, Mais le terrestre en elle avait un air divin. Des flammes frissonnaient sur mes lèvres hardies ; Elle acceptait l'amour et tous ses incendies, Rêvait au tutoiement, se risquait pas à pas, Ne se refusait point et ne se livrait pas ; Sa tendre obéissance était haute et sereine ; Elle savait se faire esclave et rester reine, Suprême grâce ! et quoi de plus inattendu Que d'avoir tout donné sans avoir rien perdu ! Elle était nue avec un abandon sublime Et, couchée en un lit, semblait sur une cime. A mesure qu'en elle entrait l'amour vainqueur, On eût dit que le ciel lui jaillissait du coeur ; Elle vous caressait avec de la lumière ; La nudité des pieds fait la marche plus fière Chez ces êtres pétris d'idéale beauté ; Il lui venait dans l'ombre au front une clarté Pareille à la nocturne auréole des pôles ; A travers les baisers, de ses blanches épaules On croyait voir sortir deux ailes lentement ; Son regard était bleu, d'un bleu de firmament ; Et c'était la grandeur de cette femme étrange Qu'en cessant d'être vierge elle devenait ange.
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