Tu as de l´or aux cieux automne qui contemple,
Comme regard du vieux qui se veut à l´exemple
De son rêve à vouloir que rien ne soit fini,
Qu´au-delà le miroir tout semble d´infini.
Tu me vois vétilleux, à l´arbre décharné
Comme le corps du vieux que le temps acharné,
Avide de patine, a érodé sans cesse,
Que soit une gâtine ce qui lui fut noblesse.
Parfois ton vent d´adieu bat fort à mon carreau
Comme le cœur du vieux qui se sait tout faraud
D´avoir battu plus fort que ton souffle ne peut
D´amour et réconfort pour tant et par si peu.
Toi tout gris, si pluvieux, promets-moi qu´à l´hiver
Tu diras que le vieux est encore assez vert,
Qu´il n´est pas accablant aux pousses de printemps
Car même las, tremblant, il n´a pas fait son temps.
Rêvons que sa grandeur s´exonère d´immonde,
Qu´il redevienne ardeur, enfin, monsieur le monde,
Que son regard de vieux soit tout à ton exemple,
Avec de l´or aux cieux et que je le contemple.
Tadamadon