un poème qui me remonte toujours le moral,
peut-être parce que je l'ai écrit dans un jardin, la lumiére sur le
visage, des rires d'enfant comme une musique de vagues qui traverserait
l'azur.
Un pâle soleil
Comme un pâle amour
C'est toujours mieux que la pluie
Toujours mieux que l'ennui.
Il faut chercher le rayon
Qui illumine,
Le rêve brillant d'une seule caresse.
Le plaisir ce sera pour demain.
On aura oublié, ou bien on sera vieux.
En attendant, il y a le cri des enfants
Et le chant des oiseaux
Et l'eau qui frémit
Sous un bassin d'azur.
Le monde est en moi
Le monde est ailleurs.
Les mots sont là joueurs
Caressants, insolents.
Ils nous donnent l'écho
Pour que continue
A battre notre cœur.
Et les mots nous donnent la vie
Avec ses souvenirs du bonheur
Et ses blessures du malheur
Comme si l'on avait toujours envie
D'être ailleurs.
Ici, là, la place toujours change
Et l'on attend des autres
De trouver le meilleur.
Qui se croit vainqueur
De toutes ces attentes qui saignent?
Seule certitude: ces cheveux qui blanchissent
Dans un miroir fané.
Qui empêchera ma tristesse?
Le vent qui friponne
La faim qui gloutonne
Ou le chat qui ronronne
Sur mon ventre caramel...