Compte à rebours avant la fin du monde : -3. (A suivre)

Compte à rebours avant la fin du monde : -3. (A suivre)

Que tout le monde se rassure la date se rapproche à la vitesse grand V et nous serons fixés. Bientôt, finis les retards du TGV, les niches fiscales très discutées, les rallonges du budget et les impôts supplémentaires qui pointent le bout de leur nez, les produits alimentaires industriels que l’on soupçonne d’atteindre à notre santé, la gavage des oies et des canards ( qui d’ailleurs se gaveraient naturellement pour faire du gras avant leur migration- aujourd’hui sédentaires.), et autres migrateurs-exilés fiscaux ; puis les radars à képi, les radars flasheurs, les radars aux feux rouges, qui seraient justifiés( parce qu’il y a aura toujours quelques excités du ciboulot pour enfreindre les règles et rétamer autrui sur les passages dits protégés) ; anciennement le contrôle inopiné « à l’œil nu » était efficace, mais un radar qui voit tout et sanctionne à l’aveugle, vous pompe du fric au plus minime dépassement de vitesse, ça n’est pas supportable. Certes, les radars ne touchent pas de retraite : tout bénéfice ; Fini les conducteurs sans point et donc sans permis, et de fait sans assurance, finalement sans boulot. Tout ça pour ça !
Imaginons deux scénarios, premièrement que le monde change dés le vingt et un, d’un coup de baguette magique remettant les pendules à l’heure : le renoncement aux radars…Il ne faut peut-être pas rêver ; que l’harmonie s’instaure entre les riches et les pauvres qui au fond ne peuvent rien faire l’un sans l’autre, que l’exploitation soit bannie au profit de la complémentarité reconnue qui n’exclurait pas la hiérarchisation nécessaire, bref des choses simples dans un monde où le travail pour tous rémunérés équitablement supprimerait l’indignité. Ce qui apparaît comme utopique aujourd’hui représenterait cette réalité du nouveau monde le vingt un décembre.
Le deuxième scénario celui de l’apocalypse, plus radical, n’a pas été anticipé en ce qui concerne l’organisation de la vie du peuple des élus, et elle se heurtera à l’eugénisme positif, puis à l’inévitable guerre des chefs ou autres despotes religieux, à la formation de clans : l’homme est d’instinct grégaire. Plus de table à billets, l’or aura fondu avec les coffres-forts, alors on refera sûrement du troc en tout genre dont la foire aux esclaves. Il faudra réinventer une autre morale, d’autres religions et donc d’autre dieux ou déesses pour gérer ces caractères humains très hétéroclites ; à moins qu’il ne faille retourner au temps des premiers Mayas pour réécrire une histoire avec l’annonce d’une probable fin du monde. Enfin retrouver une certaine harmonie qui se réalise souvent avec une somme de déséquilibres bien gérés par d’astucieux coups de balanciers. Bref, les quelques élus vont sûrement en baver un maximum !
Le vingt et un sera un évènement car les radios y participent dés l’or que l’échéance est proche. Sans nul doute, les reporters seront à Bugarach pour couvrir ce qui ne sera qu’un non-évènement. C’est ma conviction : je pense que l’univers peut se transformer, que certaines espèces peuvent disparaître, mais aussi que l’énergie dans l’univers ne peut s’autodétruire et qu’elle a cette capacité à se régénérer à l’infini.
Eternité ? Allez, dis-moi sous quelle forme tu espères renaître dans quelques siècles quelque part dans le cosmos. Il y a le choix, pourquoi pas protozoaire ou métazoaire, ou…un enzyme calamiteux, nageant dans son jus pour mettre à tous les nerfs à vifs en provoquant des réactions chimiques. Ok, je délire un peu pour pimenter le commentaire ; dans un autre ordre de grandeur, pourquoi pas dinosaure pour quelques années. Là, cela ne sera pas gagné : le règne animal a ses règles particulières et ne s’embarrasse pas de morale. Pour tout vous dire je préfère rester avec les allongés, je n’en demande pas plus.
C’est vrai, hier, je vous disais que je me plongerai sur les astres, ce que j’ai fait juste avant le déjeuner. Je n’y ai rien vu qui eût pu me couper l’appétit ; il est vrai que les planètes seront dans un alignement assez bien réparties sur mon milieu du ciel ; la seule planète leur faisant face, au fond du ciel, c’est le grand Jupiter dont l’influence est bien connue.
Personnellement, je ne suis pas suffisamment féru en astrologie pour y décrypter, ne serait-ce qu’un soupçon de réponse. En écrivant cela, je me dis que c’est sale temps pour les astrologues dans ces conditions : période durant laquelle ils sont très sollicités pour prédire l’année à venir aux plus anxieux. Encore que l’affluence reprendra son cours normal si rien ne se passe le 21 décembre. Je pourrais consulter également le Tarot ou les runes, histoire de m’embrouiller davantage.
J’en entends qui me préconiseront de consulter un toubib. Au stade ou je suis il n’y a plus d’urgence. Tout cela pour en rire et en parler autrement. Le vingt deux décembre, j’entends bien faire bing boum en sabrant le champagne, et regardant les plus dépités, tête baissée, quitter la montagne magique réservée aux élus. Et, ouf ! J’en aurai fini de mes supputations approximatives.
A demain, si vous le voulez bien.

Pierre WATTEBLED- le 18 décembre 2012.