Entre la nuit et le jour
Entre la nuit et le jour, j’aperçois
Ma créature devenir à la fois
Morte et vivante, pourtant, elle unit
Fortement mon âme et mon esprit
Autour d’une bougie, où ondoie
La flamme qui me donne la foi
De vider ma conscience du secret
Sans éprouver l’immense regret.
Je me tiens en joie sans faire le piteux,
Sans avoir de plainte dans les yeux
Je porte les amertumes au cœur,
Je chasse de l’esprit les rancœurs
Qui changent toujours les êtres
Humains en anges des ténèbres
En faisant revivre la science du mal
Pour monter les trames infernales.
Dans mon asile farouche, j’entrevois
La variation infinie, qui, parfois
Ramène lentement les anges célestes
Pour interrompre le chant funeste
Dont l’écho fusé dans la profondeur
De mon être génère en moi les aigreurs
Et couvre mon esprit par la tristesse
Qui ferme mon livre de sagesse.
Dad Allaoua