Tout autour.

TOUT AUTOUR.
 
Tout autour,
L’univers surpeuplé est un désert :
Carrefour
De pistes multiples, mais sans but
A partager.
Tout autour
Les moteurs ne sont que tumultes
De silence :
Tant de bruits qui ne parlent à personne :
En tout sens,
En transit, c’est le comble et le vide :
Giratoires,
Avenues, places de, et contre-allées
L’ordinaire
Etale ses tas de crottes et de fientes
Tu les aimes
Les bons toutous et les gras pigeons…
Tu n’aimes pas
Ces pauvres même si tu ne l’avoues pas
La misère,
Les salles des pas perdus, les départs…
L’éléphant
Rose qui empeste la résine
La nausée
Qui monte avec sa dose d’effluves,
De corbillards
Deux tons qui suivent les ambulances,
Les tritons
Radioactifs ou hyperactifs,
Tout autour
L’univers surpeuplé est un désert
Des oiseaux
Y braillent, voire se branchent…
C’est l’amour :
Son double visage, la colère :
On se bat
Pour juste garder quelques arpents
De néant,
Qui, chacun le sait, est hors-mesures.
Tout autour
Tu rêves de planter l’invisible
Qui serait
L’arbre des illusions, rien qu’à toi ;
L’oasis
Où viendraient s’abreuver les chameaux ;
Sanctuaire
Qui consacrerait les épousailles…
Tout autour
Où le désert domine l’éphémère
A partager.
 
Pierre WATTEBLED- le 22 avril 2014.

C'est le prix de l'évolution
Merci pour le partage
Amitiés