Les enfants qui passent

Mais les enfants rêveurs
Qui passent dans l'ombre du soleil
Qui dansent dans l'ombre de la lune
Les enfants au large front
Qui passent
Inventent de nouvelles couleurs
Inventent des fleurs qui n'existent pas
Pas encore
Et ils chantent des chants inquiétants
Chants de rire
Chants d'impudeur
Et de savantes candeurs
Les enfants rêveurs
Oublient les appels entêtants
Des muezzim de vingt heures
Et des penseurs de pacotille
Oté braves gens
Oyez passants de la nuit
Le monde se courbe jusqu'à terre
Et les rivages se couvrent d'écume
Les chevaux de la mer
Ont déclaré la guerre
Aux roches et falaises
Et les dieux fatigués
Regardent avec indulgence
Les hommes sur-humains
Ramper dans la fange
Des jours qui passent
Impuissants
A se dresser face au soleil
Tels les chevaliers de jadis
Sabre au clair
Ramper dans la fange
Et cueillir une fleur pour une Dame
Sous la mitraille de leurs frères
Grandiloquents
Les dieux fatigués
expliqueront aux futurs morts
Le secret de la patrie
Le secret des drapeaux
Le secret des volcans fatigués
Et des esclaves entêtés
Qui marchent au pas
Dans les arènes des vieilles villes
Et qui tournent tournent en rond
Chevaux de buis métronomiques
Sous le regard rêveur
Des enfants qui passent
A pas menus
Dans l'ombre du soleil.

Heureusement que les enfants savent rêver, c'est une façon d'échapper à la douleur, quelle qu'elle soit ... rêve sauveur que l'on projette sur les murs pour ne plus voir la misère ou pour faire disparaitre le malheur ... l'espace d'un instant.

Invité

Et bien oui les enfants indigos sont parmi nous et changeront le monde qui court à sa perte, merci pour ce message d'espoir.. L'homme survivra si il se prend pour un homme et non pour un "sur homme"
Très prophétique comme texte...