Les ailes du vent

Demain l’aube se lèvera sur le fil du destin
Offrant un jour nouveau en rage de douleurs
Mon verbe parlera en vagues de malheurs
De cette tristesse d’un avenir venin.

Cette parole gît perdue de suffisance
Enivrant la raison, étouffant son envie.
Le vide disparaît dans le néant médisant
Terrible désespoir où le demain dévie…

Je ne suis qu’un éboueur qui noircit des lignes,
Salissant sa page dans le chemin des mots.
Je tais l’imagination en larmes de cygnes
Où l’esprit navigue sur la rive des maux.

L’éclosion des fleurs ironise ma vie
En grand cimetière ombré bravant mon devenir.
Les senteurs perdurent après le souvenir
Simple feuille morte dont son souffle est ravi ;
Abyssale blancheur d’un Eternel qui rit
De pleurs qui fleurissent comme gouttes de pluie…

Alors je pose ma main sur le mur pensif de la conscience, et je m’envole au-delà des vallons, dans la pénombre du temps…le regard vers l’infini et…

Je crée les nuages dans l’astre rougeoyant
Pétrifiant la peau du Paradis maudit !
J’embrase l’univers sans aucun interdit
Errant sur les ailes du vent clairvoyant.

N’oubliez pas cet hymne, Poètes, mes amis
Qu’écrire est lumière sur la valse du temps
Embellissant nos pages d’ardentes passions
Cherchant la liberté de l’inspiration.
Poètes, mes amis, des braises tu étends
Sur l’Infinité des rêves en nos cœurs insoumis…

Je me souviens d'un jour où tu m'avais dit, alors que je t'avais mis un commentaire que je puis résumer ainsi "je n'ai sans doute pas tout compris...........", "Faut il vraiment comprendre un texte pour l'aimer????. Un long chemin entre cette réponse et notre "aujourd'hui".
Dire qu'on a tout compris d'un texte serait vanité, peut être même sottise....tant l'instant de l'écriture et l'état de l'auteur influence sa plume et tant l'instant de la lecture peut elle même être influencée par tant d'événements extérieurs. Je n'aurai donc pas la prétention d'avoir saisi toute l'essence, les sens de ton texte mais il me parait plus accessible..moins torturé.
Je l'aime dans son ensemble, cette strophe ci me parlant tout particulièrement
"L’éclosion des fleurs ironise ma vie
En grand cimetière ombré bravant mon devenir.
Les senteurs perdurent après le souvenir
Simple feuille morte dont son souffle est ravi ;
Abyssale blancheur d’un Eternel qui rit
De pleurs qui fleurissent comme gouttes de pluie…"

Une petite chose me gêne mais tu auras sans doute l'explication.
Dernière strophes, tu t'adresses aux poètes au pluriel et tu écris "tu étends" et là j'ai perdu le fil.... Mais quelque chose m'échappe peut être
"Poètes, mes amis, des braises tu étends"

Très heureuse d'avoir retrouvé, l'ami, l'homme et le poète
Poétiquement tienne
Bisous