Ô que n´auras-tu fait l´épave échouée
De ce bateau ivre, blanche goélette
Au gréement perdu sous voile vouée
A goûter aux récifs qu´est vie de quête.
Sur lames d´absolu tu voguas si souvent
Que tu ne vis au quai nuages gris au ciel,
Dame capitaine offerte au cris du vent,
Leur chagrin laissé là, en ton dos l´essentiel.
C´est au crépuscule, aux rêves naissants,
Que tu t´attarderas aux pleurs des lamentins,
Sirènes à l´espoir que ne soient blessants
Ces traits solitaires aux cieux de tes matins.
Sur coquille de noix ou de la meduse
Le radeau balloté, vogue et reste debout !
Quand au loin tu verras cette ombre diffuse
Tu sauras que ta mort t´attendit jusqu´au bout.
Tadamadon