Comme c´était beau ! c´était fou ! C´était demain !
Ma rime s´offrait des senteurs de cumin
Et moi, perdu, ne voyais que Blanche main
Mise à sa noire soeur pour un même chemin...
La Juive enfante fils Berbère et renaît
D´âme miroir en laquelle on se reconnaît.
Quand hier Jerusalem ou Damas déconnait,
Demain, je me rappelle, une cloche sonnait,
On chantait, ca riait, on aimait, c´était beau !
Lui n´avait pour elle que lui comme cadeau.
Elle n´aima en lui que tout... Quand un bel oiseau,
Sans pieds aux vers déposa son rameau.
A leur tendre antipode, un Boudah en pleurs
Voyait une Chine toute armée de fleurs
Venue, à son Tibet, rendre les honneurs.
La paix, enfin, touchait à six milliards de coeurs.
J´étais fou, je riais puis chantais et aimais.
Enfin ! La paix, je pouvais aller désormais.
Boudah heureux, Sarah divine... Peu ! Oui mais
Se profilait mon voeu d´à tout jamais.
Je m´en vais maintenant par l´ unique chemin,
Où ma rime s´osera aux senteurs de romarin
Que vous éclaire le bel horizon carmin
Posé sur ce jour qu´ est déja demain !
Tadamadon