Cyrano, bel ami qui dîtes, bataillâtes,
Sans que vous ne prîtes les armes qui tuent
Qui donc sut la langue que vous effeuillâtes
S´en venant apaiser les chevaux qui suent
Et emporter Dame qui crut en tout autre
Par vos mots ciselés d´or sur abnégation,
Faisant naître germes à ce blé épeautre
Qui porta Roxane aux champs d´une nation ?
Vous eûtes ces combats sans gloriole aucune
Comme gravâtes au coeur de la belle amoureuse
Ces vers marqués au fil d´une langue commune
Qu´est beau duel des mots quand l´âme est rêveuse.
J´en reviens aux plaines où tant de sang coula
Qu´il noya les aveux qu´on ne sait confesser
Autrement qu´en trichant d´amitié que voila
Un bellâtre Christian venu les professer.
Vous fûtes le soleil obombrant sa flamme,
Ce laid qui nous cache beautés retenues,
Sentiments sous cape, flamboyante lame,
Disert en la foule, secret dans les nues.
De péninsule au cap il est mortes Amours
D´où sauront renaître vos heures volées
En les grands espaces repeints de ces atours
Offrant éternité à vos envolées.
Tadamadon