Dans le silence rouge

Dans le silence rouge.



Pourquoi me tourmenter encore,

A l’heure où l’Eternité

M’apparaît en un flash :

Tout jaillit au dehors

Sous le ciel impétueux :

Les rameaux fleurissent

D’un émoi végétal,

La sève s’élève

Où pointent les bourgeons

Qu’une nuit blessera

Jusqu’à l’aube ;

Celle,

Qui les fera naître

Chatoyants,

Dans leurs langes

Cousus d’or et d’argent.

.

Tout jaillit

De mon être

Comme un cri

Dans le silence, rouge.



Un pincement au cœur,

J’effeuille des roses

Dont je sais le parfum

Ephémère et fragile ;

Légères, jamais, elles ne se lassent

D’espérer

A l’heure où l’Eternité

M’apparaît en un flash…

Sous le ciel impétueux

Les rameaux fleurissent

D’un émoi végétal…



Comme un cri

Dans le silence rouge.





Pierre WATTEBLED- le 21 avril 2010

Un lieu qui m´est inconnu ce silence rouge mais d´où jaillit une belle évocation sur la renaissance entre genèse et printemps avec cette belle originalité de l´émoi végétal.

Bizarre d'avoir utilisé la couleur rouge pour un tel poème non ?

Pour moi le rouge symbolise la fête, le soleil, la vie, la chaleur, la sensualité (ça doit venir de mes origines Espagnoles ), et pourtant, à ma lecture, j'ai un sentiment de manque et une certaine tristesse qui ressort...

le silence rouge...comme un soleil qui tombe sur l'ocean....j'aurais dessiné aussi les cris en rouge...
un bien bel écrit...encore un bien bel écrit
bisous

Le Gardien a écrit:

Bizarre d'avoir utilisé la couleur rouge pour un tel poème non ?

Pour moi le rouge symbolise la fête, le soleil, la vie, la chaleur, la sensualité (ça doit venir de mes origines Espagnoles ), et pourtant, à ma lecture, j'ai un sentiment de manque et une certaine tristesse qui ressort...

Bizarre, vous avez dit bizarre. Nous avons tous notre interprétation des couleurs, pour moi le rouge, c'est le sang de la vie, le sang versé, celui qui habite la chair, celui qui irrigue l'esprit et donc aussi les passion; le rouge préside l'amour comme il peut donc symboliser la tragédie humaine quand il abreuve les sillons de la plaine. Généralement le rouge met en évidence l'agressivité. Complexe et donc bizarre. Ephémère et fragile est le temps dont la mémoire fait allègrement de saisissants raccourcis. Non, je ne manque pas, j'ai tant vécu...Seule l'Eternité interpelle, si la question se pose; l'éternité relèguerait, peut-être, tellement loin notre propre existence, qu'elle se perdrait dans le silence rouge...et incommensurable:flot subliminal en pixels virtuels. Pas de défaitisme, un regard sans concession sur une réalité de notre condition humaine qu'il faut tôt ou tard affronter.
Voilà une explication bien longue qui ne vous convaincra peut-être pas. D'aileurs, ce n'est pas le but.
Voilà ce que mon âme m'a suggéré dans ce silence rouge, à tort ou à raison. C'est une âme d'artiste...

Cordialement.

Pierre

Deux ou trois fautes de frappe que vous me pardonnerez.
Pierre

kendor a écrit:

Un lieu qui m´est inconnu ce silence rouge mais d´où jaillit une belle évocation sur la renaissance entre genèse et printemps avec cette belle originalité de l´émoi végétal.

Lieu qui m'est inconnu, vous y êtes en plein dés les premiers mots. L'allégresse contraste avec la tristesse qu'engendre les épisodes tragiques. Il faut que le froid blesse le bourgeon d'une rose pour qu'elle nous offre sa splendeur. Le vent emportera ses pétales...Où, la est la question, l'univers végétal n'échappe pas au cycle de la mort et de la renaissance. A l'instant où j'ai écrit, j'ai vu ces pétales d'une couleur rouge, imaginant le flot immense d'une éternité qui les préserverait. Dis-moi, flot sanglant de l'humanité où t'entraîne l'éternité, en quel océan profond ?.

Dyane a écrit:

le silence rouge...comme un soleil qui tombe sur l'ocean....j'aurais dessiné aussi les cris en rouge...
un bien bel écrit...encore un bien bel écrit



bisous

Dis-moi, Soleil, ces petits cris, ces gémissements, les douleurs, comme les plaisirs qui jallonnent ta course, jusqu'à l'heure où tu ploies dans le silence rouge. Est-ce là l'essence des printemps, d'un monde qui renaît de l'autre côté du temps. Merci.

Cordialement.

Pierre