A l´orient d´une aurore le divin hélianthème
Quitte l´habit de nuit, se hisse lentement
Sur un jour tel enfant à l´heure du baptême
Qu´une mère chérit lui parlant doucement.
Le monde ainsi soupire à cette heure fragile
Où son livre est fermé sur la guerre et la mort,
L´homme endormi semblant boire à son évangile
Farouchement paisible, de bien bel oxymore.
Un premier chant du coq, des lampes qui s´allument,
Le diable qui sourit… La vie et ses bons droits !
Je range l´encrier, pose mon porte-plume
Le jour fait maintenant grande part à l´effroi.
Je fermerai les yeux et fuirai l´anathème,
Laissant mourir ce jour j´attendrai patiemment
Qu´à l´orient d´une aurore le divin hélianthème
Quitte l´habit de nuit, se hisse lentement.
Tadamadon