Septembre sacrifié

Septembre sacrifié



Au Septembre dévoué,
Rumines le calcium des os
Calcine les volontés
Et l'autre crie: Calmos !

Au Septembre, fatigué
Jouant de cabrioles
Crayons de papier
Et courses folles

Au Septembre dénudé,
Suivant, parmi des suiveurs
Un délice sans saveurs
Comme une peau ridée

O Septembre, magnifié
Spectre de mes peurs
En toi je me suis fourvoyé
Après les grandes chaleurs


O Septembre, étriqué
En ton sein, j'ai vogué
Sur une rivière de sandales
Causant mes douleurs spinales

O Septembre, admiré
Par les bouffeurs de rails
Savent il seulement, tes alliés
Que tu a écartelé mon poitrail ?

Qui combat le mieux ?
Les clepsydres de métal
L'espérance des vieux ?
Ou l'aliénance mentale ?

Tes allures débonnaires
Tel un délicieux acide
Esquisse de ma crise de nerf,
Prélude a une chute dans le vide

Ton vent tiède,
Inspirant les vêpres isolées
M'a condamné aux laides
Cabanes, fraichement bricolé

Prend avec toi, tes promesses
Septembre audacieux et naïf !
Il en faut plus pour que l'allégresse
Naisse dans mon château d'If...

Chaarar,