On peut me dire la rose
A compter ses épines
Je ne sais qu´une chose
La rose m´est divine
Et qu´importe si soudain
Toute main se la veuille
Quand elle n´a pour jardin
Que l´âme qui la cueille.
On peut me dire le vent
Par ses souffles austères
Je le sens si vivant
Que mes doutes se terrent
Sachant trop qu´à la rose
Il porte ce bagage
Qu´est nue qui l´arrose
Et me l´offre sans âge.
On peut ne rien me dire
Je m´en ferai raison
Car je saurai prédire
En blonde lunaison
Une rose et le vent
D´amour étant noblesse
A l´heure où trop souvent
Ton absence me blesse.
Tadamadon