Le chat entre ses pattes
Retient la masse grise
Qui s’éteint en silence.
Longuement il a joué
La laissant s’éloigner
Pour mieux la ressaisir.
Elle avait peur si peur
Si froid, seule, lasse.
Pourquoi donc ce cruel jeu
Qui lacère son cœur, sa peau ?
Souvent elle le regardait
Le trouvait beau, altier
Au pelage soigné.
Elle avait même un jour
Croisé son perçant regard
Et secrètement se plaisait
A le voir heureux.
A trop vouloir se faire aimer
Elle est là, entre ses pattes
Sans envie de poursuivre
Sans envie de lutter.
Le chat entre ses pattes
Retient la masse grise
Qui s’éteint en silence.