Votre sommeil

De sa toge écarlate, céleste coryphée
Revêt un crépuscule où boit en la patère
L´ heure où vous me laissez pour les yeux de Morphée
Gardiens de ce sommeil qui me reste mystère.

Je repousse ce drap, inutile rempart,
Et la beauté s´invite par vos courbes et lignes
Qui font de cette couche un monde bien à part
Où m´attendent, paisibles, tant de grâces insignes.

Dôme de votre sein, sous lequel j´imagine
Vos désirs en prières, s´érige d´absolu
Vers ce vœu un peu fou qu´il me soit rosaline
Qu´afin jamais ne soit cet instant révolu.

Et dessous l´épigastre au paisible cratère
Un volcan s´interdit à sourdre le plaisir
Qu´Eros en votre rêve fait naître au mésentère,
Insidieux amant s´en venant là gésir.

Votre cuisse pourtant palpite et fuit le lien
De sa belle jumelle semblant tracer chemin
Au tourmenté regard, charmé et corallien
Qui partage l´émoi d´une tremblante main.

Quel précieux endroit ce coin de rose chair,
Offert et valant plus que tout un monde d´or
Se laissant, admirable, caresser de cet air
Qui dérobe aux délices d´une femme qui dort !

Tadamadon

Qu'en des termes choisis ces choses-là sont dites...!

Oui toute la délicatesse déposée au drap qui se soulève puis se repose après que les regards sur la Dame se soient déposés....

que de douceur dans ce poème sensuel et délicat

et merci