Elle....(A la manière de....)

Elle était seule cachant ses larmes dans le noir,
Pour l'audace d'aimer, et d'aimer tant le voir,
Il ne pouvait imaginer telle aventure,
Et lui glissai parfois de bien étranges lectures
Hors la morale. Et celles très bien intentionnées,
Qui s'amusaient dans l'ombre des peines bercées,
Ricanèrent, et elle a dit d'une voix douce :
-Raconte-moi encore la douceur de la mousse ;
Et comme aller la-haut te rendait guilleret -
Elles se sont écriées : - Cette femme vous sait ;
Elle sait toutes vos chimères et comme le lien est lâche.
Elle devine vos guerres et tout ce qui vous fâche.
Pas de duperie entre vous. A tout moment
Elle est troublée par vous, votre pouvoir la fend ;
Plus de raison. Elle ne vit pas une défaite.
Elle vit un abandon. - Il a baissé la tête,
Il a dit : - Mais je n'ai pas désiré cela,
Jamais – Oui, c'est avec ces exigences-là
Qu'inconsciemment l'amour va tout droit à sa perte.
Quittons-nous juste un peu – A nous désirer, certes.
Quittons-nous donc las. - Elle alors, dans son coin noir,
Fixant ses yeux, l'a attiré pour mieux le voir
Lui murmurant pour poursuivre leur aventure :
Eh bien, toi, laisse-toi être ma créature.

A la manière de ???
Eclairez-nous
Maxt

Voilà ta plume habillée d'un style différent qui me plaît beaucoup, tant dans sa forme originale que dans l'histoire racontée.

Mais comme Maxime (qu'il soit le bienvenu parmi nous ), je voudrais bien savoir à la manière de quel artiste tu as composé ce poème...

Bisous Topine :fleurs:

Effectivement très très loin de mon écriture habituelle et à des années lumière de "l'artiste" (dixit Alodis)......
D'où pour vous sans doute la difficulté redoublée à retrouver si on regarde d'un peu près les "imperfections"...D'ailleurs je me dis en y réfléchissant que le "à la manière de" est très très très prétentieux....Il faut lire "très loin de la manière de" rires........Je vous laisse chercher encore un peu....

Dyane a écrit:

Effectivement très très loin de mon écriture habituelle et à des années lumière de "l'artiste" (dixit Alodis)......
D'où pour vous sans doute la difficulté redoublée à retrouver si on regarde d'un peu près les "imperfections"...D'ailleurs je me dis en y réfléchissant que le "à la manière de" est très très très prétentieux....Il faut lire "très loin de la manière de" rires........Je vous laisse chercher encore un peu....

Nous sommes des diamants et plus on les travaille, plus en découvre les facettes possibles.
C'est du bel ouvrage !
Cordialement.

Pierre Wattebled.

Merci Pierre....Touchée !! Suis encore la petite pierre grise en phase de polissage mais ton comm me laisse bon espoir...sourire
Bisous Monsieur

Je tente Paul Eluard ?

Et si je me trompe, ce sera "Sans Rancune" ?

Tu sais je n'ai pas de rancune ni de haine.....et surtout pas avec toi...rires
Non ce n'est pas Paul Eluard.....J'attends encore un peu....Que d'autres s'aventurent à tenter..
Bisous toi

coucou

confidence pour confidence

à la la manière de

ma pensée s'en va du côté ""des fausses confidences ""de Marivaux

:fleurs:

Dyane a écrit:

Tu sais je n'ai pas de rancune ni de haine.....et surtout pas avec toi...rires
Non ce n'est pas Paul Eluard.....J'attends encore un peu....Que d'autres s'aventurent à tenter..
Bisous toi

Ah, zut... pour une fois que je pouvais faire semblant d'être cultivée
(En fait, j'ai trouvé que la forme de ton poème rappelait le "Sans Rancune" d'Eluard grâce à ce cher Google, et manque de bol, je suis à côté de la plaque !!! )

Non non pas Marivaux....Merci à vous Gavroche et Alodis...d'avoir osé poser sur mon médiocre écrit de bien beaux auteurs....Je vous livre le texte dont j'ai eu l'outrecuidance de m'inspirer sans en frôler même de très loin la perfection et la beauté....Il vous était alors difficile dans ces conditions de trouver mais merci d'avoir tenté...Quant à moi j'avais pris plaisir à l'écrire tant sur la forme que sur le fond

Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture
Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité,
Repose le salut de la société,
S'indignèrent, et Jeanne a dit d'une voix douce :
- Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ;
Je ne me ferai plus griffer par le minet.
Mais on s'est récrié : - Cette enfant vous connaît ;
Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche.
Elle vous voit toujours rire quand on se fâche.
Pas de gouvernement possible. À chaque instant
L'ordre est troublé par vous ; le pouvoir se détend ;
Plus de règle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrête.
Vous démolissez tout. - Et j'ai baissé la tête,
Et j'ai dit : - Je n'ai rien à répondre à cela,
J'ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences-là
Qu'on a toujours conduit les peuples à leur perte.
Qu'on me mette au pain sec. - Vous le méritez, certe,
On vous y mettra. - Jeanne alors, dans son coin noir,
M'a dit tout bas, levant ses yeux si beaux à voir,
Pleins de l'autorité des douces créatures :
- Eh bien, moi, je t'irai porter des confitures.
Monsieur Victor Hugo

j'adore Victor hugo, et j'avais un petit doute , la preuve que.................

très beau texte, merciiiii :fleurs:

Cieldebrune...merci