Lettre d'un moment...

je meurs à t'aimer

Lorsque je te vois pour moi
Je garde au creux de ma main
Ton cœur battant plein de joie
Sans penser au lendemain

Tu me souffles le bonheur
Et mon âme se déride
De ton corps tout en senteur
Mon êtr’ de chagrin se vide

Tu es si loin et si près
A moi il s’est interdit
Tout ton corps prés du cyprès
Sous ses ombrages inédits

Tout ton charme me rajeunit
Du coup mes sens se réveillent
Je te touche et me réjouis
Que tu sois l’une des merveilles

J’apprends de toi l’opulence
De cet art à être deux
En toi je cris ma jouissance
Quand s’écarte l’instant hideux

Lorsque de moi tu t’approches
Mes bras de moi se délivrent
Te couvrent et à toi s’accrochent
Mon corps s’agite et s’enivre

Tu deviens subitement
Ma fragile destinée
Prolongeant furtivement
Mon attent’ obstinée

Muse de mes proses rimées
Tiédeur de tous mes volcans
J’attends et meurs à t’aimer
D’un souffle court et vacant
©Nacer