fleur jouvencelle

Fleur jouvencelle
Pourtant si vite fannée
Pauvre pucelle
Au jardin profané

Vie volée
Rêves envolés
Sensations précoces
Et de quelle manière atroce

La porte s’ouvre
La lumière s’eteint
A ce bruit tu souffres
Il est la c’est certain

Ses pas résonnent dans ce silence accablant
Ton bourreau viens reprendre son même rituel troublant

Ses doigts tels des épines
Effleurent ta pauvre peau
Ses moments t’assassinent
Plus rien ne parait beau

Il a pris ton corps
Pour objet de torture
Sans remords explore
Ta plus intime nature

Sa chair son sang
Le plaisir en est plus intense
Il assouvit ses penchants
Et tue ton innocence


Fermer les yeux surtout serrés les mains
Le laisser docilement trouver son chemin

Tu implores sa clémence
N’en serait-ce qu’une once
Mais tu n’as en réponse
Que de l’indifférence


Tu paye le prix cher
D’une vie non choisie
Meurtrie dans ta chair
Tu subis c’est ainsi




Tu rêves d’une acalmie
Dans cet incessant dépit
Mais ce père ennemi
N’accorde aucun répit



Supplices,sévices
Quel bourreau morbide
Le poids de ses vices
Ecrase ta peau candide

Silencieuse victime
Le désarroi te gagne
Jusque dans l’intime
Il n’y a rien qu’il t’épargne

Si c’est vrai quand il te dis que tout ca est normal
Pourquoi te sens tu sale pourquoi as-tu si mal

Adulte malgrè toi
Tu as perdu espoir
Et ce qui vous côtoient
Ne semble rien voir

Sur ton doux visage
Peut se lire ta tristesse
Comme toutes celles de ton âge
Tu n’as jamais jouer la princesse

Tu portes un fardeau
Trop lourd pour ton âge
Tu as su trop tôt
Que l’homme n’est pas un ange

Tant bien que mal tu traverse l’adolescence
Et tes nuits sont toujours synonyme de souffrance

Tu vis avec ton sort
Et grandis dans ce monde
Avec pour seul tort
D’avoir un père immonde

Qu’importe ! tu rêves d’amour
Et même d’un prince ailé
Qui volera à ton secours
Toi qui a les ailes brûlées



Fleur jouvencelle
pourtant si vite fannée
pauvre pucelle
au jardin profané

Vie volée
Rêves envolées
Sensations précoces
Et de quelle manière atroce

Un texte comme un exorcisme de ce trop d´intolérable, d´insupportable. Cependant ne pas préjuger de l´homme au travers les actes d´un monstre dans cette bien trop triste réalité là.
Très touché par ces mots là, vraiment.

Des gestes qui ne peuvent que heurter et des mots qui touchent le coeur de la poéte mais aussi et surtout de la femme et de la mère que je suis
Poétiquement tienne

la beauté de tes mots malgré l'horreur des maux ...
un poème poignant qui arrache des larmes de douleur...
vive l'art qui permet de sublimer le mal et la souffrance .