La pauvreté des femmes

La pauvreté des femmes

Elle est jeune et pourtant, à vingt-neuf ans, elle n’a plus rien,
Si quand même, une carte postale jaunie pour tout bien,
Elle a préféré vivre dans la rue qu’à l’hôpital psychiatrique,
Pour avoir perdu quinze kilos mais où elle remonte la pente tragique,
Grâce à l’amitié, heureusement elle se reconstruit.

Une autre à quarante ans et ouvre à peine sa porte, car plus de cheveux,
Ni chauffage, ni eau chaude, dans cet appartement humide et miteux,
Mariée à quinze ans, c’est l’enfer, l’abaissement, les coups, la fuite,
Très gravement malade, sans argent, comment envisager la suite,
Plus d’optimisme et trop de souffrances à pleurer.

Essoufflée, elle remplace la parole par les lettres manuscrites,
Et maintenant des pages de son carnet intime sont écrites
La poésie est son seul refuge où elle partage ses douleurs,
Elle y confie sa grave maladie, ses appréhensions et ses peurs,
À trente-deux ans faire un choix ; se soigner ou s’alimenter !

À soixante-deux ans, elle se tourne vers l’aide de diverses associations,
Il y fait chaud, ce n’est pas la maison, mais ne voit jamais ses enfants,
À tous les âges, on peut se retrouver en situations précaires,
Pour les septante-cinq ans et plus, un tiers est en situation de pauvreté financière,
Ne pas faire la guerre aux hommes, mais faire la guerre à la pauvreté dans le monde.

Dédié à la souffrance de toutes les femmes, en cette journée de la femme..
©Roman
10.11508

Souvent on nous bombarde du mal être au travers le monde en ignorant totalement celui qui nous est si proche. J´ai aimé cette pensée là Roman. Merci.

Merci Kendor pour ton commentaire.