Comme si j'étais là

Comme si j’étais là

Trop de peine, sûrement

Rougissant les yeux du soir ;

Trop de veilles, sûrement

A percer le miroir ;.

Comme si j’étais là,

Tel un corps étranger

Sur l’onde d’un trépas :

Brisant l’éternité.

Sur l’onde d’un trépas

Brisant l’éternité,

Les utopies m’ont fui

Dans l’indéfinissable ;

Désertant mon esprit

Dans sa quête inlassable,

Comme si j’étais là

Tel un corps étranger.

Comme si j’étais là

Tel un corps étranger ;

Vif et mort à la fois,

Pourtant inachevé ;

A percer le miroir,

Au cœur de mes frayeurs ;

Rougissant les yeux du soir

Où décline l’ardeur.

Au cœur de mes frayeurs

Rougissant le cœur du soir

J’entrevois un ailleurs

Auquel j’aimerais croire.

Cette idée, que j’embrasse,

Peut-elle réconforter ?

J’étreins donc ce qui passe

Pour l’immortaliser.

Pierre WATTEBLED – le 4 décembre 2008

Un face à face...avec ses choix.....ses craintes et ses espoirs....J'aime le tempo de ce texte
Poétiqueemnt tienne

Invité

Miroir inconditionnel

bamcar a écrit:: Miroir inconditionnel

inconditionnel au sens d' "impératif" dans la mesure où le personnage mis en scène dans ce petit texte éprouve de tels sentiments; non pas qu'il soit y contraint par un agent quelconque, se soumettant en quelque sorte au dernier parlant, mais davantage parceque c'est vital pour lui-même, de son point de vue.
Certes, l'auteur glisse plus ou moins consciemment quelques reflets de son âme propre. C'est inévitable.
Merci de votre lecture.
Cordialement.

Pierre WATTEBLED

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