Nous savons tous les deux ce que sont les matins d'amour
Quand tu me réveillais avec ton grand sourire de toujours,
Puis tes gestes sous ton déshabillé tellement envoûtant
Qui me désarmaient comme ton regard d'éternelle enfant...
Nous savons tous les deux lorsqu'on s'appelle que c'est fini
Que plus rien n'est possible à nos viles et impossibles envies,
Alors on trouve encore un prétexte et cela est sans reste
Il y a longtemps que nous avons changé toutes nos vestes...
Nous savons tous les deux que le chemin devient étroit
Qu'il n'y aura plus jamais un seul et unique endroit,
Où se retrouver comme naguère avides et étincelants
De nos envies stupides et caduques au demeurant...
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Elle m'a regardé doucement
Puis m'a dit très gentiment,
Fais-moi voyager de tes mots
Compte moi encore l'eldorado...
Nous avons cheminé innocents
Je sentais monter mon tourment,
Elle me demandait de raconter
Les océans que j'avais traversés...
Puis dans l'aube bien lumineuse
J'ai senti ses lèvres pulpeuses,
Elle m'a dit reste avec moi
j'ai quarante ans de plus que toi...