Difficile de reprendre nos esprits
Difficile de reprendre nos esprits,
D’épaisses ténèbres couvrent nos yeux,
Les hommes se changent en oiseaux de nuit,
L’humanité vit dans un cercle vicieux.
Les slogans revêtent le bien et le mal,
Ils résonnent partout et font marcher
Les foules dans de grands carnavals
Conduits par de fidèles archers.
Incapable de jouir de notre liberté,
Pourtant ! On voit, on sent, on entend
Les cris des enfants abandonnés
Sous le bruit des monstres volants.
On nous traite de diseurs des mauvais
Mots sans dévoiler le secret qui les pousse
À rêver en se sentant léger tel un duvet
Dans un milieu envahi par la tristesse.
Les peuples sont incapables de bouger
Devant ce mal rampant et méprisant,
Qui expose l’humanité entière au danger
Réel d’un éloignement grandissant.
On tombe sous le coup d’un trépas
Malheureux, par la passivité on dort
Profondément dans un imposant stupa
Pour évoquer la gloire des morts.
Pareil à la pomme de terre, on grandit
Ensemble sous terre, on somnole
Sous un halo de mystère où, s’épanouit
L’illusion qui nous change en guignols.
Dad Allaoua