Les larmes innocentes
On aime voir l’écho des cris
Sécher les larmes innocentes
Des enfants en bas âge meurtris
Par les conditions indécentes
D’existence imposées par la folie
Que la sauvagerie alimente.
On espère sentir nos mots
Consoler les enfants sans pères,
Et vider l’encrier des grimauds
En figeant les langues de vipères
Coupables de tous les maux
Pour être libres et prospères.
Les larmes versées font fondre
Le granit, mais n’arrêtent pas
Les mains soumises aux ordres
De changer l’humain en appât
Et d’utiliser la queue de l’hydre
Comme flèche imbibée d’upas.
On veut voir le torrent de pleurs
Briser le long silence des autres
Et prendre conscience de l’ampleur
Du mal qui nous gêne à renaître
Dans ce monde voilé de noirceur
Où, l’idiot se comporte en maître.
Dad Allaoua