Tu veux lui dire que rien ne presse.
Tu prends soin d’elle, tu la caresses
En lui mettant son cache-nez en laine,
Tu veux lui dire que rien ne presse :
Question liberté, la coupe est pleine.
Il y a longtemps qu’elle a disparu
Mais tu lui parles par habitude
Elle est quelque part le cœur mis à nu
Tu la consoles par habitude.
Au rendez-vous de sa solitude
Tu éprouves toujours de la peine
Mais tu lui parles par habitude
Avec tendresse où elle t’entraîne.
Pour toi, ma fille, au portail ouvert
J’attends chaque jour que tu reviennes
Pour te réchauffer après tes hivers ;
Il faut simplement que tu te souviennes.
Et toi encore souffrant pour elle :
Une mère pressent les trébuchements ;
Pour donner confiance, rien de mieux qu’elle
Quand elle tend la main à son jeune enfant.
Tu prends soin d’elle en la relevant
Tu veux lui dire que rien ne presse
Pour affronter les orages et les vents
Tu veux la bercer dans l’allégresse.
Tu prends soin d’elle, tu la caresses
En lui mettant son cache-nez en laine…
Pierre WATTEBLED- le 3 août 2015.