Sombre tel un nuage dans le ciel
Repose sagement dans ton sarcophage,
Toi qui sembles être vidé de la vitalité
Sois heureux dans ton paysage sauvage
Et rejette les autres avec brutalité
Saisis du sourire de l’enfant innocent
L’art de la sincérité qu’il exprime
Lorsque ses artères se gonflent de sang
Par l’envie de monter jusqu’à la cime.
Salue naïvement les caveaux des morts
Toi qui se considères bel et bien vivant,
En choisissant le silence comme décor
Tu es désigné sage et fort savant.
Sois sombre tel un nuage dans un ciel
Clair toi qui chantes l’hymne à la joie
Pour tromper les générations actuelles
En les rendant dociles à ta voix.
Détourne ce regard trouble et abêtissant
Que tu poses sur les âmes qui respirent
Librement toi qui réprimes dans le sang
Ceux qui se sentent grandir et mûrir.
Maudis ton comportement ! Approche !
Suis l’incontournable voie de la sagesse !
Toi qui veux museler les bouches
Par le souffle de mort de la scélératesse.
Laisse l’esprit sillonner la terre et l’océan
En toute liberté, sans donner des leçons,
Ou sombrer dans l’abime du néant
Toi dont les yeux se posent sur l’horizon.
Préserve la pureté absolue de l’aurore
Sans pâlir de la lumière du soleil levant,
Toi qui fermes la porte à double tour
Pour admirer la beauté du couchant.
Dad Allaoua