Entre chute et gloire, le ciel …
Derniers éblouissements et haillons dorés
-En un ciel hésitant entre chute et gloire-
Marquent la fin du jour et la nuit annoncée :
Ouvrira –t-elle son lit ? J’aimerais le croire.
La nuit est maîtresse qui choisit ses soleils
Ils fondent en elle d’une incandescence
Qui allonge les nuits, retarde les réveils ;
Entends sa voix appelle à l’indécence.
Haletants, le souffle court, las, ils s’éteignent
Parsemant leurs désirs sur ces draps de lune
Que les peintres amoureux et ardents peignent
En mille étoiles sur la noire lagune.
Le silence glisse en la surface lisse
D’une mer étale ces soupirs d’abandon
Déchire sa voile en fait une pelisse
Mortuaire avant d’aller toucher le fond.
En un ciel hésitant entre chute et gloire
L’aube portera –t-elle diadème d’or
Ouvrira-t-elle ses bras ? J’aimerais le croire
Je viens encore l’attendre avant d’être mort.
Pierre WATTEBLED- le 16 mai 2016.