Dans les têtes les faits paraissent mystérieux
Les mots vides de sens ne peuvent chasser
Les esprits tourmentés ou éclairer l’ombre
Qui enfante toutes les silhouettes tassées
En plongeant l’humanité dans les ténèbres.
Dans les têtes les faits paraissent mystérieux,
Ils veulent nous convaincre que de la foudre
Surgisse le sage qui règle les vieux contentieux
Et apporte la quiétude en écrasant l’hydre.
On s’enfonce peu à peu dans le néant absolu
Sur les incertitudes qu’engendre la dérive
D’un système universel dont la cour dissolue
Protège la règle de droit par les bêtes rétives.
On persiste à s’exprimer par des mots écrits
Pour développer l’effort de parler plus haut
Sans craindre l’injustice du monde ou les cris
Épouvantables des animaux en cachots.
Qu’on se résigne ou qu’on fasse la révolte
La question demeure complètement stupide,
Lorsqu’on sème les grains dans la terre inculte
Les pieds deviennent rouges et turgides.
On disparaît dans le tourbillon de l’univers
Sans essayer de connaître la honte secrète
Qui nous endorme par le sifflement des vipères
En nous faisant la prédiction de la défaite.
Dad Allaoua