On rafraîchit les visages asséchés
On parle en espérant que la voix
Fasse parler les statues muettes
Qui ignorent le danger sournois
En multipliant les courbettes.
On rafraîchit les visages asséchés
Des gens errants dans l’inconnu
Par la pureté de l’aube sans prêcher
La haine ou crever de rire ingénu.
On ne reconnait pas les vertus
Du silence, car on vit avec les mots
Sans développer des esprits obtus
Ou essayer d’éveiller les marmots.
Se taire devant l’injustice infligée
Déclenche la foudre de la mort
Qui nous rende des êtres enragés
S’empoisonnant par les remords.
On ne supporte pas la lourdeur
De tête qu’engendre la résignation,
L’activité génère en nous l’ardeur
Qui renforce notre détermination
On s’enivre par l’amphore
De la vérité, nos esprits restent
Fidèle au serment de l’amour
Qui assure l’harmonie céleste
Dad Allaoua