Citadelle de la solitude

Ressacs obscurs sur les masques des idéaux troublés

La nuit bourdonne en lumière sombre, l’acier du souvenir conte ses plaies… Pleurer l’ombre du passé est une errance acérée de rêves assassinés… Flammes de désolations aux lasses couleurs de l’espoir…

Ecoutez mon silence, celui du Tout qui palpite ! Je suis courbe de l’illusion, un chaos de l’existence pour la raison. Mon âme s’est autodafé sur le sablier invisible, versant ses larmes sur le destin...destin dont le chemin du temps devient athée…

Parler en sonorité absente, l’absolu être n’est que mirage sur le rivage des saisons.

Il pleut de la tendresse morte sur le galbe du temps.

Tranchant l’avenue de la mémoire vivante, je distrais le temps pour mieux absoudre la vérité. Je fige l’instant pour le fuir, pour que les heures s’habillent sans aiguilles… Mais les désirs piétinés assèchent les nuits de mes cris voilés !

Sommeil noir de la nuit où est profané le Je pense de l’existence.

Vaincre par le silence les ombres non voulues.

Etrange objet que le sentiment, un perçu possible de la rive que la vie nous livre. Le regard cherche toujours le souvenir des choses par lequel le cœur prisonnier offre des fers à sa mémoire.

Les névralgies du passé sont peurs lentes de l’avenir…

La feuille tombe, sans un cri sur l’oubli parfait du soi… sanctification d’un outre demain… Les roses s’envolent vers le miroir des chimères !

Mourir au-dedans de sa solitude pour que personne ne puisse étreindre la citadelle de mon regard… Regard dans l’attente d’une saveur nouvelle.

Invité

Oh murs incohérents de la chute et de l'enfermement, texte lucide...

"l’absolu être n’est que mirage sur le rivage des saisons".Je pourrais relever nombre d'expressions qui me parlent Patrick dans ton texte. Je sais aussi si bien m'entourer de silence et taire mes cris....Mais aussi j'y lis "une saveur nouvelle"
Je retrouve ton rythme à la "Valae"...et ce "tout" qui m'oblige à investir en moi pour aller jusqu'à toi et tenter de comprendre....
Bisous Jeune homme

Instinctive appréhension de l'hermétisme. Puis se dessine un début de compréhension. Et là, il ne reste plus que la sensation de la compréhension, tt devient limpide parce que ce n'est pas ton esprit qui a écrit mais ton âme.

Et le temps...sans chronologie, sans mots et tout autour des mots. L'homme dit tjrs l'indicible.

Alors le lecteur se tait pr laisser juste planer l'athmosphère de ton texte. Une ambiance au souffle coupé et pourtant à la respiration lente.

Je ne dirai pas "j'aime inconditionnellement" mais ... ça fait du bien de lire de la poésie (comme j'en ai déjà lu sur site aussi).

Gwen

Merci beaucoup à vous trois pour vos mots sur ce texte.

A le relire de temsp en temps, j'ai comme la mauvaise impression d'avoir tout simplement copié du R.Char... Enfin, nul n'est parfait selon le célèbre dicton !

Bises
Patrick

Je découvre à peine ce site et je tombe sur votre somptueux poème dont chaque mot résonne en mon âme, dont l'atmosphère m'enveloppe totalement !

Et que dire de cette phrase dont la beauté s'accroît à mesure que je la lis, la murmure ou la pense : "Il pleut de la tendresse morte sur le galbe du temps" !!!