On s’agite dans l’ombre de la mort
On s’agite dans l’ombre de la mort
Sans lire sur nos visages la trahison
Ou nous sentir affranchis du remords ;
La naïveté nous construit une prison
Au plein ciel, la peur scelle nos lèvres,
L’orgueil nous disperse, la propagande
Mensongère nous provoque la fièvre
En ouvrant les bouches gourmandes ;
On détruit peu à peu notre humanité
Sans oser avouer notre ignorance
Crasse, ou reconnaitre notre incapacité
D’éviter de mourir dans l’indifférence ;
Tout semble s’écrouler sur nos tètes,
La voûte céleste, l’espace, les astres,
La terre, les rêves confus des conquêtes,
On se contente de présager le désastre
Sans voir dans nos faiblesses le glaive
Invisible qui tue nos meilleurs espoirs,
Et dans la crainte les chaines d’esclaves
Qui nous maintiennent dans le noir,
Sans sentir nos cerveaux se réveiller
Par les vibrations sonores de nos cœurs
Et les ingérences qui avaient endeuillé
Les âmes des martyrs volontaires.
Dad Allaoua