Il se murmure à la fraîcheur des soirs de pluie,
Qu'un ange pleure aux confins du paradis,
Des larmes de silence au parfum d'ambroisie,
Sur les fleurs fragiles d'un jardin de minuit.
On raconte à la faveur des brises légères,
Que les ailes d'un ange frôlent la Terre,
Suspendant soudain dans l'instant éphémère
L'empreinte du divin dans la douceur de l'air.
On dit à l'occasion des tout premiers flocons,
Que les plumes de l'ange, à la morte saison,
Tombent en cristaux de neige sur l'horizon,
La glace à son coeur s'étant faite prison.
Mais lorsque l'on voit s'élever à la brune,
De scintillants feux follets en nuées étranges,
Nul ne connaît le secret de ces nuits sans lune,
Où se touchent les âmes d'une femme et d'un ange.
Alodis (27/06/2010)