J’avance sur une terre fraîche
Dans une chaleur infernale
Je m’enrobe dans ta vallée
Sous des fleurs apétales
Que mon souffle a secoué
Dans l’ardeur d’un acte banal
Qui a changé ta destinée.
J’avance sur la terre fraîche
Et mouillée dans une rivière
Couvrant les jolies laîches,
Qui embellissent tes lèvres
Et actionnent les anches,
Qui font vibrer nos plèvres.
Dans cette source gardée
Par des roses trémières,
Je laisse ma main s’égarer
Dans l’abysse de ta vasière
Quand le regard est absorbé
Par l’éclat qui me délivre.
J’admire les flots inondant
Ta végétation florissante,
Et je reste entre les versants
Enivré par l’odeur apaisante,
Que dégage la collusion
De nos deux âmes aimantes.
Dad Allaoua