Quand le vent porte échos de tonnerre et de peines
Je ferme mes volets sur toutes mornes plaines
Et j´écoute Chopin ou bien je lis Hugo
Oubliant un consul vainquant à Marengo.
Quand le vent est courtier de l´insane rumeur
Qui dit que la bonté est du monde tumeur
Je souris à Gandhi et je bénis Socrate
D´avoir su chez certains ôter fil à la patte.
Quand le vent se fait roi au vol d´une mésange
Semblant être emmenée par les ailes d´un ange
Mes yeux alors s´éteignent à la vouloir plus haut,
Et plus céleste encore, voir comme le monde est beau.
Quand le vent laisse entendre les rires de l´aimée,
D´un enfant insouciant , leur beauté essaimée
Fait naître à mon jardin ces fleurs que l´on cultive
Dans la grâce d´une âme toute contemplative.
Quand le vent n´est que vent où Socrate et Gandhi,
Puis Hugo et Chopin, l´aimée et un petit,
Se baladent ensemble en brumaire ou messidor,
Ces fleurs à mon jardin portent pétales d´or.
Tadamadon