Qui t‘a donné le droit de parler
Qui t‘a donné le droit de parler
Par la voix d’un beau rossignol ?
L’âge a raison de toi, devenu blet
Tu te comportes en guignol
Tu hurles, tu exposes tes jouets,
Tu fermes toutes les fenêtres
Et tu sommes sans regrets
D’empêcher l’espoir de renaître.
De quel droit ? Tu ordonnes
À la nuit d’étendre ses voiles,
Et à l’aurore de se réfléchir
Dans l’ombre de tes désirs,
Toi, qui prives les oiseaux
D’être joyeux sur les rameaux,
De chanter milles mélodies
Et de construire des jolis nids
À l’abri des orages et des vents,
Sous l’éclat du soleil levant,
Loin de tous les cages en fer,
En s’enivrant de la pureté de l’air,
Ils écoutent les friselis des feuilles
Et disent adieu aux noires grilles,
L’écho de la voix des passereaux
Brisera bientôt tous les barreaux.
Dad Allaoua