Tant de jours et de nuits qui glissent semblables dans la soie du temps.
Réveils au matins gris, midis ordinaires, longues heures d'ennui avant
la nuit. Sommeils gisants.
La lassitude tournoie d'heure en heure, enfleurant les silences, les
souvenirs déjà morts et refuse d'ouvrir les fleurs de l'avenir.
Puis dans cette mélancolie sans fard, s'éveille le printemps. La lumière
caresse les corps, les regards gémissent sous les ondulations lascives,
le cœur flirte avec l'Amour.
Les enfants sont beaux dans leur course folle. Leurs rires sont des vagues de bonheur.
Le désir renaît et tout chante. Midi radieux, siestes frivoles, soirées
au clair de lune. Terrasses des cafés où bruissent les rumeurs du
plaisir.
Les nuits tremblent sous la lune et les poèmes s'écrivent dans les papiers du temps