Tourne, tourne, le manège de l’enfance
Où la partie gagnante n’est que bel interdit
Sur le mur les ombres des chandelles dansent,
Courent, courent dessinant là toutes nos envies..
Frisonne, frissonne-moi semble murmurer
La nuit qui doucement hors du lit se glisse,
Frôle le bras sous lequel le nez s’est caché,
Butine, butine à la bouche derniers délices..
Brille, brille en les yeux premier éveil émoi
Quand le rêve ne s’enfuit à la lueur du jour
Mais reste blotti là comme évidente loi
Baigne, baigne en mes larmes un doux parfum d’amour…
Chante, chante-moi tout ce que la pudeur tait,
Retenant en silence les mots aux couleurs
Du manque, et que crie mon grain de peau de lait
Caresse, caresse-moi s’efface la peur..