Des moutons dans l´azur à l´ envol de jocasses,
Un ruisseau qui fredonne sous un saule au salut
Où la pie se pose qui s´enchante et jacasse
Font l´instant de nature en quête d´absolu.
Mais tout va et qui change quand l´homme s´y invite
Et piétine toujours ce qui paraît sublime
Comme si la beauté lui était peur subite
A n´en vouloir plus que la jeter à l´abîme.
Des moutons mis au pas et la mort qui entasse
Ces corps qui se donnent en soldats au salut
Dont la vie s´expose qui s´arrête et s´efface
Font ce monde immature en perte d´absolu.
Mais tout change et qui va à demain qui évite
Que toujours soit toujours dans cet espoir infime
Voulant que la beauté s´en revienne bien vite
Revêtir notre monde de son habit d´estime.
Agneaux à la pâture, le retour des bécasses,
Un torrent qui s´adonne à sa part de salut,
Dans son saule la pie se taira dans la grâce
De l´ instant ou nature touchera l´absolu.