Wilmet

Où que tu sois, s'il existe un ailleurs, je sais que tu écris toujours..Ci-dessous en simple hommage le dernier poème posté sur ton blog. Je pense fort à toi, et ceux qui te pleurent encore...ta femme, ton fils, ta famille...tes amis

Jamais l'amitié ne saura mourir en mon coeur....



J'aime- j'aime la douceur des lumières du soir - J'aime la douceur- j'aime mes amantes en allées - Mes rêves fugasses - Souvenirs - images qui tournent et tournent et retournent et vont et viennent - j'aime la douceur, douceur des lumières du soir.



A grands coups de soupirs, la tiédeur transperce de longues langues bistres, êtres et choses - et l'espace se découpe - maigres lignes emboîtées - mais des frôlements se dessinent - mon oeil sait s'engouffrer dans les corsages dégrafés.



Il était une fois une barque plate, engagée sur les eaux et glissant parmi roseaux et saules, courbés sur leurs tristesses molles -



Je t'ai rêvée, icône inconnue, dressée à la proue de mes nuits - je t'ai rêvée dressée - je t'ai rêvée - j'ai rêvé tes gestes précis qui épouillaient ton ventre nu - J'ai vu ton sourire - tes yeux pâles et tes mamelles de louve - larges aréoles aux délicates nuances violettes - grappes lourdes posées sur tes mains comme une offrande parfaite - j'ai vu ton sourire - j'ai vu ton don.



J'ai su ton ventre - replis cachés - j'ai su ton ventre projeté à la face des roseaux - je suis tombé à genoux - je suis tombé face à la lumière - j'ai écarté les roseaux pour te suivre encore mais les marécages m'ont enlacé et me voilà.






Chaque soir de douceur, je reviens - nimbé d'ombre et de lumières - je reviens les soirs de douceur - accompagné de la cohorte criarde des porteurs de souvenirs et d'espoirs - je reviens - multiple et silencieux -j'erre sur les eaux et les brouillards - Froissements du vent sur feuilles et roseaux - je murmure l'histoire de mes amantes en allées - histoire de mes amantes imaginées.

Bien joli Dyane !

Un peu lugubre mais plein du spleen que j'aime...

Je pense que tu parles d'un de tes amis parti pour le grand voyage ?

Bel hommage...

Oui Wilmet et sa poésie "particulière" porteuse de son histoire, de ses peurs, de sa vie, de ses rêves.....Il est mon ami car cette phrase ne peut se conjuguer au passé....

Je suis tombé à genoux !

Tout est magnifique, je l'aime, à quoi çà sert, çà ne fait rien je l'aime, et j'aime que tu le portes, ici et là. Etre ton ami, c'est quelque chose!

Vivant

Merci Bruno....merci mon ami

Bises

Vivants !

Pas tout compris Dyane (suis un peu con, tu le sais).

Tu parles de cet auteur comme d'un ami, ou c'était vraiment ton ami dans la vie ?

Wilmet est un ami. Je ne l'ai hélas "rencontré" qu'après son départ pour son ultime voyage dans sa région qu'il aimait tant...et qui transpire dans tous ses textes



Si tu veux le découvrir

http://wilmet.artblog.fr/

Je vais voir ton lien avant de commenter, car sinon ce serait parler pour les oiseaux, merci Dyane !

Wilmet !

Je ne connaissais pas !

Vers libres, aussi beau que les autres, même si moi je préfère le spleen classique.

Un auteur étrange donc, qui a ce rapport avec la mort qu'on un peu les espagnols, défis sournois en fait, dont on connait manifestement l'issu, même si l'allégorie poétique, construite de toutes ces métaphores reste une question, après tout !

Merci Dyane, me coucherai moins con ce soir...