Vous qui réprouvez nos dires
Vous qui réprouvez nos dires,
Vous qui voulez nous mener loin
Sur le souffle des vampires,
En bêtes à manger du foin
Vous nous traiter sans témoins
Dans un monde sans zéphyr.
On ressent l’extrême adversité
Vous poussant à semer les graines
D’une immense pauvreté
Sans sentir nos âmes en peines
Ou comprendre la férocité
Qui altère les valeurs humaines.
Vous venez en réformateurs
Transformer ce qui nous plait
En source féconde des malheurs ;
Arrêtez de rouvrir nos plaies !
Nous voulons sécher nos pleurs
Et vider les preuves accumulées.
Nous désirons sentir le besoin
D’exister pour continuer à vivre
Sans manifester le désir d’évasion,
Ou se métamorphoser en cadavre
Dans l’ombre des superstitions
Attirant le regard des guivres.
Nous sommes du genre humain
Avec des cœurs doux et sensibles,
On rejette les esprits hautains
Qui enfantent les êtres nuisibles
Et les misérables plaisantins
Qui dansent sur le vent terrible.
Dad Allaoua